•  (Source:Boulevard Voltaire)

     

    Editoriaux - Polémiques - Religion - 5 novembre 2018

    Dire que Mahomet était un pédophile est désormais interdit

    Ainsi en a décidé la CEDH

     

     

    Les États membres de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sont les 47 États du Conseil de l’Europe, l’institution qui a établi cette juridiction internationale. La CEDH a été amenée à se prononcer, le 25 octobre 2018, sur le cas juridique posé par la condamnation de la citoyenne autrichienne Elisabeth Sabaditsch-Wolff – décision confirmée à divers degrés de l’appareil judiciaire autrichien – pour avoir déclaré, devant un parterre restreint de personnes, que le prophète Mahomet, qui avait marié Aïcha lorsqu’elle avait six ou sept ans et l’avait déflorée quand elle avait neuf ou dix ans, était un pédophile. Cela, alors que le fait qu’un homme de plus de cinquante ans ait une relation sexuelle avec un enfant tombe clairement sous la définition de la pédophilie. En conséquence, dire « ce qui est » est désormais interdit sur la quasi-totalité du continent européen, en tout cas dans certaines circonstances.

     

    En effet, la Cour européenne des droits de l’homme confirme la décision du tribunal viennois estimant que la déclaration d’Elisabeth Sabaditsch-Wolff n’est pas protégée par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme portant sur la liberté d’expression, car constituée de remarques provocatrices portant sur le “contenu de croyances et d’objets de vénération” et pouvant blesser les sentiments des tenants d’une religion. Les remarques en question peuvent être, par conséquent, considérées en tant que violation malveillante de l’esprit de tolérance. Cette institution ajoute que la Justice autrichienne a indiqué que ces remarques n’ont pas été formulées d’une manière objective mais en visant à discréditer Mahomet et qu’Elisabeth Sabaditsch-Wolff n’a pas fourni à son auditoire des informations neutres sur le contexte historique.

     

    L’instance internationale argumente que la juridiction autrichienne a été amenée à évaluer attentivement le poids du principe de la liberté d’expression de la demanderesse, Elisabeth Sabaditsch-Wolff, et celui des autres personnes à voir leurs sentiments religieux protégés. La CEDH affirme que la décision a été prise en vue de préserver la “paix religieuse” au sein de la société autrichienne.

     

    Les propos d’Elisabeth Sabaditsch-Wolff avaient été rapportés à la Justice à la suite de l’infiltration, au sein du séminaire consacré à l’islam, d’un journaliste de la presse du système ayant réalisé des enregistrements à l’insu des organisateurs.

     

    Le Forum pour la liberté de religion (Forum Religionsfreiheit Europa – FOREF), une organisation non gouvernementale (ONG) dont le siège est à Vienne en Autriche, dénonce la décision de la CEDH et estime que chaque membre de la société doit être capable de discuter de manière civilisée de sujets controversés. Le président du FOREF et expert en droits de l’homme Aaron Rhodes déclare que cette décision est une nouvelle attaque en vue de limiter la liberté de discuter de faits et d’exprimer des opinions et que cela signifie que la liberté est rognée par crainte que des personnes réagissent violemment à des propos. Il estime que ce sont les décisions de ce type qui menacent la paix et pas des discussions portant sur des points d’Histoire et de morale.

     

     

    Le directeur général du FOREF, Peter Zöhrer, déclare que la CEDH a établi une législation contre le blasphème qui sera utilisée consciemment afin de limiter la liberté d’expression des autres et d’opprimer leur liberté de croyance et de conscience. Il ajoute qu’il devrait être possible, en Autriche, de discuter de toute doctrine et pratique religieuse, mais que sur la base de cet arrêt cela paraît désormais impossible.


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    Source: 

    Arkheia, revue d'histoire

     

     

    LDH : les liaisons dangereuses de la Ligue des droits de l’homme

    Par Max Lagarrigue(AUTEUR:historien,directeur et co-fondateur de la revue ARKHEA.Il est également journaliste à la Dépêche du Midi.)

     

    (Extraits de l'article)

     

    Désormais privée de perspectives révolutionnaires, une partie de la gauche et de l’extrême gauche VOIT DANS L'ISLAMISME LA NOUVELLE EXPRESSION POLITIQUE DES "DAMNES DE LA TERRE" . Ces liaisons dangereuses s’incarnent dans L'OBSTINATION TRANQUILLE DE LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME A PRONER UNE TOLERANCE SURPRENANTE A L'EGARD DES ISLAMISTES.Retour sur l’histoire méconnue d’une certaine gauche qui, selon le mot de George Orwell, fut « antifasciste mais pas antitotalitaire ».

    Initiée dans la foulée du fameux « J’accuse » d’Émile Zola paru dans l’Aurore – le journal de Clemenceau – la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen (LDH) fut créée officiellement le 4 juin 1898 autour d’un petit noyau d’intellectuels protestants libéraux refusant la condamnation du capitaine Dreyfus. Son premier président, le sénateur girondin et franc maçon Ludovic Trarieux (1898-1903) avait lancé, quatre mois avant la création de la LDH, le projet de constituer une ligue pour la « sauvegarde des libertés individuelles ». La Ligue française pour la défense des Droits de l’Homme et du Citoyen est finalement créée le 4 juin 1898 1. Après la révision du procès, les dirigeants de la LDH devinrent d’ardents défenseurs de la loi de séparation des Églises et de l’État, pilier de la laïcité française. Nul doute que l’importance des contingents de FRANCS MACONS DU GRAND ORIENT DE FRANCE(GODF) adhérant à la LDH, sut influer tant sur la philosophie que sur les campagnes de l’association 2. Ainsi, le philosophe et pédagogue Ferdinand Buisson, exilé en Suisse durant l’Empire, devenu l’une des chevilles ouvrières de l’école laïque républicaine aux côtés du franc maçon Jules Ferry, partisan du vote des femmes et de la loi de séparation de 1905, donna durant sa présidence de la Ligue (1913-1926) une ampleur jusque-là inégalée dont le point d’orgue fut son élévation comme lauréat du prix Nobel de la paix en 1927. À lire son histoire, la LDH apparaît comme le « sanctuaire de la République et des républicains 3 ». Rien dans les écrits de l’historienne Madeleine Rebérioux qui fut présidente de l’association de 1991 à 1995, ne semble faire ombrage à l’association et ses dirigeants 4. Aucun régime, ni idéologie, n’aurait été épargné par les condamnations d’une association au-dessus de tout soupçon de sympathie avec quelque pays que ce soit. Pourtant, pour des raisons que nous tenterons d’expliquer, la LDH et ses dirigeants adoptèrent très tôt une attitude complaisante à l’égard du régime bolchevik. Et même en pleine période stalinienne, la Ligue ne protesta contre les procès fabriqués de Moscou, légitimant l’assassinat des vieux compagnons de Lénine par Staline.

     

     






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