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    Michel Fourniret a reconnu le meurtre d'Estelle Mouzin devant le tribunal  de Paris - La Libre

     

     

     (Voir aussi les révélations du fils de Michel Fourniret:Cf chaîne C.NEWS)

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    Article de DONDE VAMOS

     

    23 décembre 2019

     



    L’enlèvement d’Estelle Mouzin, comme beaucoup d’autres disparitions de mineurs à l’époque, est toujours irrésolu et on n’a jamais retrouvé son corps. Aujourd’hui, les avocats du père d’Estelle Mouzin pensent que Fourniret est impliqué dans sa disparition, et une enquête est menée à ce sujet par une juge d’instruction. Bien-sûr, Fourniret garderait le statut de prédateur isolé.



     



    Les réseaux pédocriminels n’existent pas, selon les autorités françaises, qui le rabâchent à chaque fois qu’on les interpelle à ce sujet. Il ne peut pas y en avoir. Comme Dutroux devra rester à jamais un prédateur isolé, bien qu’il ait été jugé et condamné avec trois complices, comme l’affaire d’Outreau est restée confinée officiellement à deux couples de faible envergure, il est évident que Fourniret doit rester lui aussi un prédateur isolé.



    Il est possible qu’on cherche aujourd’hui à lui coller sur le dos des crimes qu’il n’a pas commis, et il est possible qu’il les prenne à son compte tant il a d’égo en la matière. Mais si on regarde de plus près le parcours de cet individu, les zones d’ombre sont encore nombreuses.



     



    Le CV officiel de Fourniret :

    Fourniret est né en 1942 dans les Ardennes françaises. Il a expliqué dans des lettres que la relation avec sa mère était incestueuse et sexuelle. Il aurait fait un tour dans les commandos de l‘armée de l’Air, notamment en Algérie, au début des années 60, avant de se marier une première fois en 63. Il a eu un fils, a acheté un terrain à Floing juste à côté de Sedan. En 66 il aurait fait une dépression et se serait mis au voyeurisme.



     



    Il a commis sa première agression sexuelle, sur une fillette, à 24 ans. Cela lui a valu 8 mois de sursis en 1967 et un premier divorce. Il s’est ensuite installé dans l’Indre, s’est remarié en 70, et a été vivre dans les Yvelines puis à Rambouillet en 1982, et a eu trois enfants.



    Entre 1977 et 1984, il a reconnu une quinzaine d’agressions d’adolescentes. Il les embarquait en voiture dans des coins isolés pour les violer. Sa femme a demandé le divorce en 1986 quand il est parti en prison. Fourniret n’a été condamné qu’en juin 1987, à 5 ans de prison, pour 11 agressions. Ce qui n'était déjà pas cher payé en 1987, mais en plus il est ressorti de prison dès le mois d’octobre 1987.



    C'est ainsi que le 11 décembre 1987 il a enlevé et tué Isabelle Laville, 17 ans, dans l’Yonne. Un enlèvement commis avec l’aide de Monique Olivier qui a abordé la victime seule en voiture alors qu’elle rentrait du lycée. En 2006, Fourniret a indiqué aux enquêteurs où retrouver le corps, qu’il avait jeté au fond d’un puits. C’est officiellement son premier meurtre.



    2019-12-22 15_19_48-Meurtres dans l'Yonne_ Michel Fourniret confronté à son ex-femme chez la juge -



    On peut s’étonner de cette libération rapide après la série d’agressions, comme si on était pressé de le remettre dehors : il a fait 3 ans de préventive et a été libéré en conditionnelle pour "conduite exemplaire" après moins de 4 ans de prison. Et cela, alors qu’il avait écrit en avril 1984 aux magistrats pour leur dire qu’il représentait un danger.



    Comme l’a expliqué l’une des victimes qu’il a enlevées et violées mais laissée sauve quand elle avait 13 ans, Dahina [1], au journaliste Michel Bouffioux : "personne n’a tenu compte de tous ces signaux alors que, dans le même dossier, une expertise psychiatrique disait pourtant bien que ce récidiviste déjà condamné pour des faits de viols dans les années 60, était quelqu’un de particulièrement dangereux!". La prison, au lieu de calmer Fourniret, a été pour lui comme un encouragement, un chèque en blanc pour poursuivre dans son délire pervers et sadique.



    On note aussi que pour un premier crime, le mode opératoire semblait déjà bien rôdé, d'ailleurs il gardera le même tout au long de sa carrière. Selon Monique Olivier, Fourniret avait repéré, puis observé durant plusieurs jours sa victime. Une fois dans le véhicule, il l’a immobilisée, droguée, amenée à leur domicile pour la violer et la tuer semble-t-il dans la foulée avant de se débarrasser du corps dans la forêt. Fourniret, qui n’avait jamais tué avant de la rencontrer, du moins semble-t-il, lui avait énoncé le scénario précis de l’enlèvement avant de commettre les faits.



    Fourniret et Olivier se sont rencontrés quand il était en prison, après qu’il ait demandé une correspondante dans Pelerin magazine. Leurs nombreux courriers montrent la mise en place d’une relation d’abnégation et de domination, pour satisfaire les désirs de Fourniret et sa quête de "vierges".



    Contrairement aux apparences, elle est plus intelligente que lui d’après les tests de QI, et les enquêteurs ont beaucoup plus de mal à la saisir que lui. Bref, lorsqu’il est sorti de prison en octobre 1987, Fourniret est venu s’installer chez elle, à Saint-Cyr-les-Colons dans l’Yonne, à 20 km d’Auxerre. Il a aussi réclamé la garde des deux enfants de Monique Olivier, et ils ont eu leur fils en 1988.



    Cette année-là, Fourniret a récupéré un gros butin en tuant Farida Hammiche, compagne d’un ancien codétenu rencontré en 1987 à Fresnes, Jean-Pierre Hellegouarch, qui lui avait indiqué l’endroit où était enterré le magot. Avec ce butin (des lingots et pièces d’or et d'argent), Fourniret a acheté cash pour 1,2 million de Francs le château du Sautou dans les Ardennes, à 2 km de la frontière belge.



    Il a donc tué cette femme en avril 1988 pour récupérer la totalité du magot, puis en juillet de la même année il a tué Marie-Angèle Domèce dans l’Yonne, où il passait toujours ses vacances, et puis Fabienne Leroy en août, à Mourmelon.C'est la seule qui aurait été tuée d'un tir d'arme à feu.



    A partir du moment où met sur la main sur les lingots et les pièces d'or -qu'il doit donc convertir en Francs- le tueur pervers a payé en liquide lors de ses déplacements, ce qui l'a rendu presque intraçable. Il est impossible de dire aujourd'hui où et quand a circulé cet individu, qui partait "en chasse" régulièrement durant plusieurs jours, et semblait "très occupé" à ses voisins, surtout le soir.



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    Avant de racheter le château du Sautou en janvier 1989, il vivait dans une maison près de Sedan qu’il retapait, et dans le jardin de laquelle il a fait des trous, parfois à l’aide d’un tractopelle.



    En mars 1989 survient le meurtre de Jeanne-Marie Desramault, enlevée à Charleville-Mézière. Toujours en 1989 il a commis une agression, une tentative d’enlèvement –s'est marié avec Monique Olivier- a enlévé et assassiné Elisabeth Brichet, dont le corps a été retrouvé enterré dans le parc du château.



    Il a enlevé et tué Joanna Parish en mai 1990. Son corps a aussi été retrouvé dans une rivière le lendemain de sa disparition. En novembre 1990, il a enlevé et tué Natacha Danais.



    En 1991, l’ex codétenu qui avait indiqué le lieu où le trésor du gang des Postiches était enterré, Jean-Pierre Hellegouarch, découvre que le train de vie de Fourniret est étonnant et qu’il a acheté son château. Du coup, Fourniret et Olivier déménagent en Belgique, à Sart-Custinne, tout près de la frontière. Il travaille alors… à l’école communale.



    Deux ans plus tard, en 1993, leur baby-sitter disparaît. On ignore toujours son identité. Selon Le Soir du 25 mars 2008, "Dans des aveux passés en janvier 2005, Monique Olivier indiqua avoir amené chez elle jusqu’à 6 jeunes filles recrutées par petites annonces dans le Hainaut pour satisfaire les envies de son mari. L’une d’elles a échappé au sort funeste qu’aurait réservé aux autres Michel Fourniret".



    Une nuit d'août 1993, il a volé des armes dans un poste de douane belge, puis en juillet 1994 il a tenté d’enlever une femme dans le parking d’un hôpital de Bruxelles et laissé traîner un sac avec l’un des flingues, et en janvier 1995 il a commis une tentative de vol et de viol contre une toiletteuse pour chiens à Namur.



    En 1998, il aurait tué un représentant de commerce sur une aire d’autoroute en Bourgogne[2]. En février 2000 il a tenté d’enlever une adolescente de tout juste 18 ans à la gare de Gedinnes en Belgique, puis en mai 2000 en Belgique il a enlevé et tué Céline Saison (d’après des aveux de Monique Olivier en 2003).



    Le corps de la fillette a été retrouvé dans un bois peu après, et selon Le Parisien du 20 juillet 2004, "Les gendarmes de Dinant alertent la police judiciaire de Reims sur le profil inquiétant d'un certain Michel Fourniret résidant sur leur territoire. Il faudra pourtant attendre trois ans avant que le tueur en série soit interpellé".

     



    En mai 2001 il a enlevé et tué Mananya Thumpong à Sedan, son corps a été retrouvé en Belgique en mars 2002. Fourniret avait repéré Mananya quelques jours plus tôt, et avait parlé avec elle pour la mettre en confiance. Il a recommencé en juin 2003 avec l’enlèvement, qui mènera à son arrestation, d’une adolescente de 13 ans à Ciney en Belgique. La victime est parvenue à s’enfuir et à identifier le véhicule de Fourniret.



    Il a été arrêté fin juin 2003, à une époque où ses anciennes condamnations avaient été effacées de son casier car anciennes. Il pouvait donc à ce moment travailler comme surveillant à l’école communale de Sart-Custinnes en remplacement, un jour par semaine, de Monique Olivier.



    Pendant 16 ou 17 ans, depuis 1987, Fourniret n'avait pas été inquiété par la justice pour des affaires sexuelles.



    Après l'arrestation de Fourniret, Olivier, restée libre, a subi 120 ou 230 interrogatoires en l'espace d'un an (selon les sources), et n’a jamais rien dit même sous hypnose. Alors que pendant ce temps là, d'après des écoutes notamment au parloir [3], elle organisait la défense de Fourniret.



    Mais en juin 2004, elle a tout de même fini par parler de 9 meurtres en identifiant huit victimes. Fourniret en a d’abord avoué six -les plus anciens- puis les neuf [4]. Tous les aveux de Fourniret sont en fait d’abord ceux de Monique Olivier, qu'il confirme plus ou moins par la suite. Mais, il faut le dire, il confirme de moins en moins.

     



    Début juillet 2004, des fouilles ont été organisées au château du Sautou, dès 7 h du matin. Mais c’est seulement en toute fin de journée que Fourniret a consenti à donner l'endroit exact où se trouvaient les corps de Jeanne-Marie Desrameaux (disparue en 1999 à Charleville-Mézières) et Elisabeth Brichet (disparue en 1989), quelque part vers l'entrée du parc. On ne saura donc pas si d'autres corps sont eneterrés dans ce parc de 15 hectares.



    D'autres fouilles ont lieu à Sart-Custinnes, où les enquêteurs tombent dans la cave sur des chaînes fixées à trois anneaux.



    En 2005 Monique Olivier a évoqué les meurtres de trois ou quatre des baby-sitters qu’ils avaient recrutées et dont certaines devaient vivre chez eux en Belgique, dans les années 90, mais elle n'a pas donné leurs noms et les investigations pour les identifier n'ont mené à rien.



    C’est elle qui recrutait les jeunes femmes par petites annonces, et devait s’assurer qu’elles vivaient seules avant de les faire venir dans le piège. L'une de ces jeunes filles se serait échappée juste après qu'Olivier lui ait demandé d'avoir des relations sexuelles avec Fourniret.



    Fourniret a été extradé en France en janvier 2006, pour répondre aux magistrats français. Cinq ou six semaines plus tard, l’un de ses filles, âgée de 33 ans, s'est suicidée par intoxication médicamenteuse.

     



    Le procès de Fourniret et Olivier a démarré le 27 mars et s’est achevé le 22 mai 2008 à Charleville-Mézières. Ils ont comparu pour 7 meurtres et la tentative d’enlèvement en Belgique qui les a amenés au trou. Ils ont pris la peine maximale avec pour lui une peine de sûreté définitive (il ne devrait donc pas sortir de prison) et de 28 ans pour elle, qui était poursuivie pour sa participation à cinq meurtres. Ils n'ont pas fait appel.



    Durant le procès, Fourniret a refusé de participer aux débats et de comparaître, et a réclamé le huis clos au motif qu’il ne pouvait pas livrer tout ce qu’il pouvait dire devant tout le monde.



    Il est aussi apparu, comme l’ont souligné des familles de victimes, que "Les versions de Monique Olivier et Michel Fourniret sont souvent différentes" [5]. Celles-ci ont refusé le huis-clos. Jusque-là, il y avait un trou de 10 ans, du moins sur le plan judiciaire, dans le parcours criminel de Fourniret.



    Suite à des aveux de Monique Olivier, Fourniret a été entendu en 2018 (entre temps le couple a divorcé en 2010) pour deux autres crimes dans l’Yonne : ceux de Marie-Angèle Domèce et Joanna Parish.



    En novembre 2018 les deux ont été jugés pour le meurtre de Farida Hammiche. Ils ont pris 20 ans de prison supplémentaires.



    Et en novembre 2019 Fourniret a été mis en examen pour l’enlèvement d’Estelle Mouzin.



     

    Fourniret a été soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement et le meurtre d’Estelle Mouzin, enlevée à l'âge de 9 ans en janvier 2003, peu après son arrestation fin juin 2003.



    Il a été mis hors de cause une première fois en 2007, parce que Monique Olivier a d'abord confirmé son alibi, à savoir qu’il était en Belgique à son domicile et qu'il a appelé son fils pour son anniversaire vers 20h. Il ne pouvait donc pas être au même moment ou presque, c'est-à-dire en fin de journée, occupé à kidnapper Estelle Mouzin près de Paris.



    En 2010, les avocats du père d’Estelle Mouzin ont demandé l’expertise des scellés des perquisitions, pour vérifier si l’ADN d’Estelle ne s’y trouve pas. Les résultats, qui sont tombés en octobre 2013, sont négatifs. Et puis fin 2019, Monique Olivier a affirmé à la juge nouvellement en charge du dossier, Sabine Khéris, qu’en fait, c’est elle qui a appelé le fils de Fourniret, car lui n’était pas présent ce jour-là à Sart-Custinnes. D’ailleurs, il n’appelait jamais son fils et n’avait plus de contact avec lui depuis des années. Fourniret a été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivis de mort".



    C'est une codétenue, spécialisée dans les escroqueries, qui aurait poussé Monique Olivier à revenir sur cet alibi, en faisant appel à son reste d'humanité. Olivier lui aurait raconté qu'elle n'était pas présente et que Fourniret l'avait enlevée à la sortie de l'école. Fourniret aurait là encore fait des repérages dans les jours précédents: "Ce 9 janvier 2003, Fourniret aurait déclaré à Monique Olivier qu'il partait "chasser", ayant repéré une petite fille. Il ne serait rentré que tard dans la nuit", précisait Le Parisien fin novembre 2019.



    Par ailleurs, il possédait une camionnette blanche à cette époque, et ce type de véhicule a été signalé à Guermantes à la période de l'enlèvement d'Estelle. Le conducteur aurait même importuné une autre fillette trois semaines plus tôt. Celle-ci a réussi à lui échapper grâce à l'intervention de passants et a dressé un portrait robot qui ressemblerait à Fourniret.



    Apparemment, quand il est mis en examen le 27 novembre 2019, Fourniret n'a jamais confirmé avoir enlevé ou participé à l'enlèvement d'Estelle.



    Va-t-il avouer ce crime? Si oui, indiquera-t-il où est le corps? Pour l'instant, il n'a permis de retrouver que trois corps malgré des fouilles organisées un peu partout : ceux qui étaient enterrés dans le parc du Sautou et celui d'Isabelle Laville, jeté au fond d'un puits dans l'Yonne. D'autres avaient déjà été retrouvés, et il manque encore ceux de Farida Hamiche et de Marie-Angèle Domèce.



    Que racontera-t-il sur les derniers instants d'Estelle? Dira-t-il qu'elle a été tuée dans les 48 heures après son enlèvement, comme les autres?

     

     

    Marie Angèle Domece et Isabelle Laville étaient parmi les victimes présumées d’un autre prédateur isolé mais longtemps passé entre les mailles du filet troué de la justice auxerroise, Emile Louis, qui opérait principalement dans l’Yonne.



    D’ailleurs, Fourniret a travaillé en Belgique en même temps que Dutroux et après lui, et dans l’Yonne juste après Emile Louis [6], dont les cibles étaient les jeunes filles de la DDASS et des foyers pour handicapés.



    Quant à Elisabeth Brichet, disparue à Saint-Servais en Belgique en 1989 et dont le corps a été retrouvé enterré dans le parc de son château du Sautou, Marc Dutroux a été soupçonné d’être mêlé à son enlèvement, de même que d'autres pédophiles belges car les pistes ont été assez nombreuses, notamment à l'épioque du scandale de l'affaire Dutroux et des questions sur l'existence d'un réseau pédocriminel.



    L’enquête menée en Belgique sur la disparition d’Elisabeth Brichet a porté sur un certain nombre de pistes. A ce sujet, La Libre Belgique du 13 avril 2008 précise : "Elles conduiront notamment le juge d'instruction aux Canaries et à s'intéresser à un cinéaste qui se tuera en voiture peu après avoir dit aux enquêteurs namurois de la cellule Elisabeth Brichet qu'il avait des déclarations importantes à faire". Houdmont était un voisin d’Elisabeth Brichet, connaissait Nihoul et Dutroux, et était suspecté avec sa compagne d’avoir enlevé la fillette, quand il est mort dans un accident de voiture, le 25 février 1997 alors qu’il allait parler au juge d’instruction. L'enquête a conclu au suicide puisqu'on n'a relevé aucune trace de freinage[7].



    Dans les années 90, alors que les activités de Dutroux battaient leur plein jusqu'à son arrestation en 1996, on était dans la soi-disant période d'inactivité de Fourniret. Comme si les mecs se relayaient. En réalité, à cette époque, Fourniret a commis des braquages et des vols, ce qui est connu et admis. Il semble en effet que ces types soient multi-fonctions: prédateurs, trafiquants de drogue ou de voitures, braqueurs...



    Ce trou de 10 ans sera comblé, n'en doutons pas.



    De plus, on sait que dans les milieux pédocriminels, les enlèvements d'enfants peuvent se faire sur commande, et que les prédateurs rôdent autour de leurs victimes avant de les enlever, ne serait-ce que pour les prendre en photo.



    On sait aussi qu'aucun de ces tarés n'a jamais balancé ses clients ou ses commanditaires, car ils ont encore des gens à protéger (enfants, parents...) ou ne veulent pas mourir prématurément



    En 1993, pendant la période où Fourniret est censé n'avoir rien fait, il y a un événement dans son cursus qui laisse assez perplexe. Durant le week-end du 6 -7 août, il a volé des armes dans un poste de la police de l’air et des frontières à Givet, à 15 km du château du Sautou : 6 révolvers Manhurin Magnum sont embarqués. Et une paire de menottes.



    Il avait déjà commis des braquages, notamment celui d'une station service dans la Meuse, et a fait quelques mois de prison pour ça entre juin 1991 et janvier 1992.



    L’une des armes du vol à la douane a été retrouvée un an plus tard lors d’une tentative d’enlèvement de Fourniret le 13 juillet 1994 dans le parking d'un hôpital de Bruxelles. Le Magnum a été retrouvé dans un sac avec les menottes, des liens, un ruban adhésif grande largeur et un slip d’enfant. Deux autres de ces armes ont été revendues à des forains et récupérées par la gendarmerie belge.



    En avril 1996, Fourniret a été perquisitionné après avoir tenté de vendre d’autres Manhurins et deux sont retrouvés chez lui à Sart-Custinne. Comme c’est une commission rogatoire lancée par un procureur français qui est à l’origine de cette perquisition, des gendarmes belges devaient accompagner leurs collègues français, et parmi eux il y avait Gérard Vanesse de la gendarmerie de Namur, qui "au même moment, était en contact avec Michel Nihoul (son informateur ?) dans une opération de démantèlement d'une filière d'approvisionnement en ecstasy ; la filière du trafiquant David Walsh que Nihoul disait infiltrer", précisait un article du Soir le 6 juillet 2004.

     

    Nihoul a expliqué durant l’enquête qu’il rencardait Vanesse sur les trafics de drogue et de voitures de Dutroux et son complice Michel Lelièvre (fraîchement libéré de prison), et sur leurs voyages à l’étranger. A un moment, Nihoul a carrément accusé Vanesse de lui avoir filé les fameuses 5000 pilules d’ecstasy prises au trafiquant Walsh, pilules qui lui ont valu d’être condamné dans le procès Dutroux [8].



    Depuis l'été 1995, des rendez-vous avaient eu lieu dans le cadre de ces tuyaux fournis par Nihoul. L'un d'eux s'est déroulé en septembre 1995 chez Vanesse, avec Nihoul et Lelièvre, alors que le pays recherchait An et Eefje ainsi que Julie et Mélissa.



    Ces propos, diffusés dans toute la presse, ont lancé une campagne de diffamation contre le gendarme, décédé dans la foulée et prématurément[9]. Vanesse a été envoyé en prison pendant 4 jours, et a été accusé par certains -y compris dans la police- d’être le protecteur de Lelièvre, de Nihoul et Dutroux.



    Le procureur belge chargé du dossier Fourniret était Michel Bourlet, qui suivait au même moment l’interminable procédure Dutroux bis, en fait l’aspect "réseau" du dossier qui avait été saucissonné. Ledit Bourlet a déclaré au sujet de Vannesse : "Quand on s'est intéressé au gendarme Vannesse, en août 1996, on a saisi toute une série de pièces. Parmi celles-ci, il y avait probablement des éléments sur Michel Nihoul (trafic d'ecstasy) et sur Michel Fourniret (trafic d'armes), mais le lien se limite à cela, une simple concordance de dates et de personnes".



    En 1998, Fourniret aurait commencé à raccorder illégalement son domicile belge à l’électricité et à gruger sur sa consommation d’eau, faits pour lesquels il a été jugé en 2005. Coup de bol : son dossier judiciaire n’étant pas arrivé à temps (il fallait le faire), Fourniret a été considéré comme primo délinquant et a pris une peine ridicule. "Le préjudice pour la compagnie d'électricité est évalué à 36 000 €, soit vingt ans de consommation moyenne pour un couple", rapportait le Parisien du 23 mars 2005, alors que l’installation a été débusquée en 2003, donc cinq ans après.



    Il aurait été intéressant de savoir à quoi était destinée cette surconsommation. L’histoire ne le dit toujours pas.



    Suite à son arrestation en août 2003, des perquisitions ont été menées. La fouille de sa camionnette permet de découvrir 4.000 cheveux et une trentaine d’ADN différents. Les enquêteurs retrouvent aussi, entre autres, deux des Manhurins, un Magnum, un fusil d’assaut Riot Gun, des cartouches de différents calibres et quatre téléphones portables. Il a dit à la justice avoir ce petit arsenal pour se protéger lui et sa famille. Mais se protéger de qui, puisque c’était lui le prédateur, le "chasseur" ?



    Autres questions, par exemple :



    A quoi servait le tas de 750 à 800 kilos de sel de déneigement, ultra corrosif , qu'il stockait dans un hangar sur sa propriété de Sart-Custinne ? Selon les flics belges, ça pourrait servir à faire disparaître des corps.

    Et avec qui communiquait-il, via ses quatre téléphones portables à cartes prépayées, lui le prédateur isolé ?

    A qui appartenaient les 30 ADN retrouvés dans la camionnette?

    Qui étaient tous ces amis qui venaient chez Fourniret [10]? Autre sujet tabou dont il n'est jamais question dans nos médias.

    Pourquoi, lui qu'on dit si vantard, se prive-t-il de décrire par le menu certains des meurtres qu'on lui attribue?

     

     

    En décembre 2018, des fouilles ont été organisées à Floing, cette propriété qui lui a appartenu de 1964 à 1999, qu’il a divisée en lots et sur laquelle il s’est excité des nuits entières à faire des trous et des travaux de terrassement. Ces fouilles tardives (qui faisaient suite à divers reportages) à l'aide de géoradars n’ont rien donné.



    Les voisins se sont longtemps demandé pourquoi la police n’était jamais venue voir de plus près. Ils avaient vu maintes fois Fourniret creuser ici ou là à la pelle ou avec une pelleteuse. Sur un bout de ce terrain, il avait finalement coulé une dalle de béton et installé des jeux pour les enfants du lotissement. Il avait interdit à tous les voisins qui vivaient sur les lots du terrain de creuser sur cette parcelle.



    "Sur place, Annick Cuchet, 65 ans, dont les parents étaient les voisins de Fourniret, a assuré à l’AFP avoir tenté d’attirer l’attention sur ce lopin de terre où les enfants du voisinage venaient régulièrement jouer. «Il creusait le soir... Il faisait des tranchées, on l’a déjà dit mais ça ne faisait pas bouger», assure-t-elle, précisant avoir finalement été interrogée dans le cadre d’une commission rogatoire «très récemment» [...] On l’entendait faire des allers-retours, surtout le soir», a témoigné également la fille d’une autre voisine, qui préfère garder l’anonymat. «On ne savait pas trop ce qu’il faisait. Il avait l’air occupé.»", relatait le groupe Sudpresse pendant ces fouilles, le 17 décembre 2018.

     

    Jusqu'en 2018, personne n'était allé voir ou n'a fait de sondages à cet endroit.



    On notera aussi que Fourniret, comme Dutroux d’ailleurs, avait plein de propriétés, maisons, terrains, un peu partout, et qu’il y faisait souvent des travaux. Il possédait aussi une maison à Ville-sur-Lumes dans les Ardennes en 2003, et certains se demandent s’il ne faudrait pas chercher le corps d’Estelle Mouzin de ce côté. A Clairefontaine, près de Paris, il avait deux habitations où des fouilles ont eu lieu en 2005 et en 2018.



    Il est probable que Fourniret n'était pas si isolé que cela, et qu'il était même en contact avec d'autres personnes pour mener ses "chasses". Cela expliquerait pourquoi personne n'est remonté jusqu'à lui pour le vol des armes dans le poste de douane, pourquoi il est sorti si rapidement de prison en 1987, pourquoi il faisait autant de trous dans autant de propriétés, pourquoi il avait plusieurs téléphones portables, pourquoi il faisait tant d'allers-retours, ou encore pourquoi il a fallu attendre qu'il rate un enlèvement pour le retrouver.

     

     

    FOURNIRET SERAIT MEMBRE DE LA MAFIA

    DES 3 POINTS



     



    Dans le livre "Le pacte des Fourniret", les auteurs mentionnent une lettre trouvée lors d'une fouille dans la cellule du taré, en mai 2004, alors qu'il est encore entre les mains de la police belge. Ce courrier de Fourniret destiné à Monique Olivier laisse clairement penser que Fourniret était "initié" comme on dit, et il se vante même d'avoir participé au meurtre de Robert Boulin, ministre de Giscard retrouvé noyé dans 30 cm d'eau en 1979 



    Fourniret aurait ainsi écrit : "A l'époque où je lui laissais entendre la "punition" du père de ses enfants, je lui avais confié que dans les années 1980, j'avais attenté à la vie d'un frère d'une loge maçonnique ministre de l'Economie dont le corps fut retrouvé près de Rambouillet dans un étang, suicidé".



    Certes, quand il parle d'un "frère d'une loge maçonnique", cela n'implique pas qu'il est lui-même franc-maçon, même si ça le laisse entendre. Mais pourquoi aurait-il assassiné ce ministre s'il n'avait rien à voir avec cette loge? En tout cas s'il était déjà en maçonnerie en 1979, cela pourrait amener à comprendre sous un autre angle différents éléments du parcours de Fourniret.



    Dans le livre "Le fils de l'ogre", tiré d'entretiens avec Sélim, le fils de Fourniret et Olivier, Sélim raconte que son père a toujours été très intéressé par la franc-maçonnerie, et "qu'il se vantait d'en faire partie".

     

     

    France-Soir donnait la parole à la fille de Robert Boulin, qui ne croit pas au suicide mais est sceptique -on la comprend - sur l'implication de Fourniret dans l'assassinat de son père. Elle expliquait: "A moins qu’il n’ait été dans des réseaux que nous ne connaissions pas, comment expliquer que les autorités de l’époque se soient donné tant de mal pour maquiller le meurtre de mon père en suicide si Fourniret était impliqué ? Il leur aurait juste fallu l’accuser…".



    Cette femme qui se bat depuis des années contre le système et l'omerta étatiques a tout à fait raison: si fourniret est impliqué, les autorités n'ont aucun intérêt à le protéger. A moins qu'il ne soit dans l'orbite ou même au coeur de certains réseaux.



    Quels réseaux? Probablement le même genre de réseau que dans l'affaire Dutroux. Réseau qui officiellement n'existe pas, rappelons-le.



    Selon l'auteur du livre "Le fils de l'ogre", Oli Porri Santorro (lui-même "franc-maçon à l'époque", dit-il), Fourniret est membre de la loge des Frères unis inséparables au Grand Orient de France [12]. Dans la vidéo il explique que son livre a eu des difficultés à paraître. Il aurait eu "mentor" en loge, un dénommé Deschamps que Fourniret aurait mentionné dans ses lettres, qui aurait aussi été son "client" pour la livraison de "machines spéciales".



    Fourniret franc-maçon? En tout cas c'est tabou dans les médias français et aucun n'en parle. Tous se sont concentrés sur Robert Boulin, pas sur l'aspect "maçonnique" de la lettre de Fourniret.



    Archive : Michel Fourniret membre du Grand Orient de France : Loge les Frères Unis Inséparables

     

    Les victimes officielles

    C’est d’abord Monique Olivier qui avoue, puis Fourniret, après des confrontations avec son ex, confirme. D’abord six meurtres, puis 10. Aujourd’hui il est question d’Estelle Mouzin.



    On observe que Fourniret a été très productif quand il vivait dans l’Yonne, de 1987 à 1990. Mais, d'après l'avocat de plusieurs familles de victimes, Didier Seban, Fourniret "a déclaré avoir tué deux ou trois victimes par an depuis sa libération de prison en 1987" 



    Premiers meurtres avoués :

    liste victimes fourniret 2008



    Isabelle Laville, décembre 1987 : En juin 2006, sur les indications de Fourniret, son corps est retrouvé au fonds d’un puits à Bussy-sur-Othe dans l’Yonne. L’adolescente de 17 ans a été enlevée le 11 décembre 1987, violée et assassinée par Fourniret. Ce serait donc son premier meurtre. La mère d’Isabelle s’est immédiatement mise à la chercher, en vain.



    Fourniret, qui sortait à peine de prison, et Olivier, venaient d’emménager à Saint-Cyr-les-Colons dans l’Yonne. Avant d’enlever leur proie, ils ont effectué des repérages la veille ou l’avant-veille et sont tombés sur Isabelle. Ils sont revenus pour l’enlever, et c’est Monique seule au volant qui interpelle la victime. Un peu plus loin, Fourniret attend sur le bord de la route avec un bidon d’essence et feint d’être en panne.



    Ils ont drogué l’adolescente avec du Rohypnol, comme le faisaient déjà Dutroux et Emile Louis à la même époque, et l’ont amenée chez eux. Puis il l’a violée, l’a tuée par strangulation et a jeté le corps au fond d’un puits, d’après le récit du couple infernal.



    L'enquête sur la disparition, qui a tout de même donné lieu à de nombreux interrogatoires et à des recherches, a été clôturée en six semaines.C'est monique olivier qui a parlé de cet meurtre la première.

     

    Fabienne Leroy, août 1988 : Elle disparaît le 3 août 1988 à 20 ans près de Châlons-en-Champagne. Fourniret et Olivier alors enceinte l’ont croisée sur la route et ils l'ont abordée en voiture en lui demandant où trouver un médecin en urgence. Fabienne est montée dans leur camionnette, puis ils l’ont emmenée en forêt, l’ont violée et tuée avec un fusil à canon scié.



    Monique Olivier a expliqué : "Comme c'était un endroit situé près d'une caserne militaire, Michel a voulu faire croire que c'était un militaire qui avait tué la fille".



    Le corps a été retrouvé quelques semaines plus tard dans les bois. Les deux ont avoué le meurtre en 2004 un an après leur arrestation.



    Jeanne-Marie Desramault, 1989 : C’est aussi un des meurtres avoués rapidement par le duo. Elle a disparu à 21 ans, le 18 mars 1989, mais ne faisait pas son âge. Elle avait discuté de religion avec Fourniret dans le train à plusieurs reprises, et il lui avait finalement proposé de venir le voir au château du Sautou pour faire du baby-sitting. Elle a accepté et n’en est jamais revenue. Apparemment, elle a été amenée à Floing dans leur baraque, où elle a été tuée, puis le corps a été enterré dans le parc du château.



    Des recherches ont été menées par la gendarmerie après la disparition mais cela n’avait rien donné (notamment parce que le seul indice était un pseudo, Jadot) et il avait eu un non-lieu en 1992. Son corps a été déterré à l’entrée du château en 2008.

     

    Elisabeth Brichet, 1989 : Elle a été enlevée à 12 ans, le 20 décembre 1989 en sortant de chez une copine. Là aussi le duo avait fait un repérage et avait identifié sa proie. Ils avaient leur fils encore bébé à l’arrière de la voiture et lui ont demandé de monter pour leur indiquer un médecin.



    Olivier d’abord, puis Fourniret ont avoué en 2004 l’enlèvement et le meurtre d’Elisabeth Brichet. Ils l’auraient emmenée à Floing dans leur maison, il l’aurait violée, étranglée et son corps a été retrouvé dans le parc du château à Donchery, où ils ne vivaient plus. Mais lors du procès en 2008, il a refusé d’expliquer les circonstances de la mort de l’enfant. Il a dit qu’il l’avait étranglée le jour même et enterrée dès le 21 décembre. Pourtant, dans d’autres déclarations, il apparaît que la fillette aurait été placée un temps dans un congélateur [14].



    Dans les années 90, Dutroux a été suspecté d’être impliqué dans la disparition de la petite, dont on n’avait pas encore retrouvé le corps. La mère d’Elisabeth Brichet avait joué un rôle moteur dans les Comités Blancs et la marche blanche qui a réuni entre 300.000 et 500.000 personnes dans les rues de Bruxelles.



    Natacha Danais, 1990 : C’est le seul crime qui est reproché à Fourniret dans la région ouest. La fillette a disparu à 13 ans, le 24 novembre 1990, en l’espace de quelques minutes, en pleine ville à René, près de Nantes. Selon Monique Olivier, elle a été tuée quelques minutes après l’enlèvement par Fourniret. Son corps est retrouvé trois jours plus tard sur une plage de Vendée. Elle a été violée et tuée avec tournevis.



    Ce jour-là, Fourniret et Olivier étaient à Nantes pour un procès, suite à des dégradations commises chez l’ex de Monique quelques années plus tôt.

     

    Céline Saison, 2000 : Disparue à 18 ans, près de son lycée à Charleville-Mézières, le 16 mai 2000. Son corps a été retrouvé quelques semaines plus tard dans un bois de Sugny en Belgique.



    Fourniret avoue son meurtre en 2004, en même temps que celui de Manaya Thumpong. Là encore, il l'a amenée à monter avec lui, puis l'a violée et tuée. Il a gardé ses vêtements qu'il a fait brûler.

     

    Manania Thumpong, 2001 : Agée de 13 ans, Manania a disparu dans le centre-ville de Sedan le 5 mai 2001. Son corps est retrouvé dans un bois, sous des branchanges.



    Selon Monique Olivier, Fourniret avait repéré sa victime deux ou trois semaines plus tôt, et il en parlait presque tous els jours avant de passer à l'acte. Pour la mettre en confiance, il l'a fait monter une première fois dans son camion, et la seconde fois il 'la attaquée et tuée.

    Farida Hammiche, 1988 : C’est le seul meurtre crapuleux de Fourniret, qui a été jugé en novembre 2018. Farida Hamiche, deuxième victime officielle de Fourniret, était la compagne de Jean-Pierre hellgouarch, un ancien codétenu de Fourniret à Fresnes qui avait appris où se trouvait le butin (20 kg de lingots et pièces d'or et d’argent) dont certains disent qu’il provenait de vols commis par le gang des postiches.



    Selon Hellgouarch, ce n’était pas le cas : selon des propos rapportés par le JDD du 16 novembre 2018, "l'or appartenait à Gian Luigi Esposito, un braqueur italien proche des milieux d'extrême droite rencontré en détention et qui lui avait confié le lieu de la cache. "Mais ça pouvait être de l'argent provenant d'un groupe politique". Une piste intéressante qui rappelle l’affaire du gang des Lyonnais, par exemple, ou les propos tenus récemment par Gérard Fauré, ex dealer de Chirac notamment, au sujet de braquages commis pour alimenter des caisses politiques.



    Hellgouarch avait expliqué son histoire de magot et où le trouver à sa compagne et à Fourniret, qui devaient y aller ensemble et se partager le magot. Mais quelque temps après, Fourniret a décidé de récupérer la totalité et a tué Farida Hamiche.



    Le duo n’a pas indiqué l’endroit où le corps a été enterré.



     



    Meurtres avoués en 2018 :

     



    Marie-Angèle Domèce, juillet 1988 : Fourniret n’a avoué son meurtre qu’en 2018. Agée de 18 ans, elle avait une légère déficience mentale. Elle a disparu dans l’Yonne le 8 juillet 1988, alors qu’elle était pensionnaire du foyer Leclerc de Fourolles, un lieu autour duquel Fourniret traînait depuis un moment.



    Elle devait rentrer en train chez sa nourrice à Auxerre, où elle avait été placée par les services sociaux à l’âge de 6 mois. La nourrice a prévenu immédiatement le foyer et la DDASS du coin, et l’affaire a été close par un non-lieu dès février 1989. Comme ce fut le cas pour les dossiers similaires survenus dans le coin à cette époque.



    Emile Louis a été soupçonné de cette disparition mais en 1988 il vivait déjà dans le sud de la France. Puis Olivier a évoqué l'implication de Fourniret en 2005, et il a été mis en examen en 2008.



    Cependant, alors qu’il aime bien laisser planer le doute ou confirmer des meurtres notamment celui d’Isabelle Laville commis dans l’Yonne, il a d’abord nié énergiquement ceux de Marie-Angèle Domèce et de Joanna Parrish, et lui qui aime tant décrire mécaniquement ses prouesses de tarés refuse toujours d’aborder les circonstances.



    Malgré des explications de Monique Olivier et des fouilles du côté de Saint-Cyr-les-Colons fin 2018, on n'a toujours pas retrouvé le corps.

     

    Joanna Parish, 1990 : Cette jeune anglaise a disparu le 16 mai dans l’Yonne en 1990, son corps nu a été retrouvé le lendemain 17 mai par un pêcheur, dans l’Yonne. "Une première autopsie constate que le cadavre portait des traces de strangulation, des marques de liens aux chevilles et aux poignets et des ecchymoses sur le corps. Le rapport précise que Joanna Parrish est " morte par asphyxie, mercredi, entre 23 et 24 heures"", selon l’Yonne Républicaine du 25 septembre 2018. Selon ce rapport d’autopsie, le corps n’avait séjourné que deux heures dans l’eau et la jeune femme avait été violée. Des témoins avaient vu un couple circuler sur la berge ce matin-là.



    Elle enseignait comme assistante d’anglais dans un lycée situé à 100 mètres du foyer où étudiait et résidait Marie-Angèle Domèce deux ans plus tôt. Elle avait placé des petites annonces pour donner des cours d’anglais et a disparu après avoir rendez-vous avec un type qui l’avait sollicitée pour des cours pour son fils.



    La famille a pris comme avocats Didier Seban et Corinne Hermann, qui ont en 2004 "demandé des vérifications. Notamment à partir des traces d'ADN inconnu qui ont été retrouvées près du corps de la jeune fille" [15]. On ignore si ces traces d’ADN correspondent à celles de Fourniret ou Olivier.



    Celle-ci a commencé à évoquer le meurtre en février 2005. Le Monde du 17 février 2005 rapporte : "Monique Olivier a également confié aux enquêteurs que, lors d'un déménagement en 1990 entre l'Yonne et les Ardennes, où les époux habitaient, Fourniret l'avait forcée à l'accompagner dans son véhicule afin d'enlever une jeune fille près de la gare routière d'Auxerre. La victime aurait été violée, étranglée puis jetée dans l'Yonne, pieds et poings liés, selon Mme Olivier".



    Olivier a évoqué ce meurtre en 2005, mais le dossier n’est pas joint au procès de 2008 même si Fourniret a été mis en examen en 2008 pour les meurtres de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece. Fourniret a reconnu son meurtre en février 2018 à plusieurs reprises mais n’a pas décrit les circonstances. Il y a eu une nouvelle confrontation avec Olivier en novembre 2018, mais il a dit ne pas se rappeler de ce meurtre ni des circonstances.



    Un procès devrait avoir lieu en 2020 pour ces deux assassinats.



     

    Les spécialistes de tueurs en série s’extasient presque devant Fourniret qui saurait "imiter les signatures" d’autres tueurs (pas encore arrêtés au moment où il commet ses crimes), suivant les régions où il se trouve, pour détourner les soupçons. L'explication semble un peu courte. On observe que dans ce dossier, l'ADN ne fait pas tout, les preuves scientifiques manquent, et on n'a pour l'instant retrouvé que trois corps grâce aux indications d'Olivier et Fourniret.



    On n'a pas encore tout appris sur cette histoire, sur laquelle les médias se montrent moutonniers et ne débordent pas de la communication judiciaire. Mais il est probable que d'autres choses sortiront dans les années à venir, notamment sur les connexions que Fourniret a pu avoir d'un côté ou de l'autre de la frontière.



    Le parcours de Fourniret est intéressant, car dans divers dossiers, admis ou non comme des "réseaux pédocriminels", les connexions sont fortes entre la Belgique et le nord de la France. On sait qu'un dutroux venait souvent dans le sud, par exemple, ou que plusieurs enfants d'Outreau ont parlé de voyages en Belgique, où ils ont subi des violences.



    Il n'est pas inimaginable de penser que Fourniret cachera des choses jusqu'à la tombe, pour protéger sa descendance en France.

     

     

    N.B :

     Robert Boulin a été déclaré officiellement suicidé par ingestion de médicaments. L'autopsie a été bidonnée, de même que toute la procédure, par des francs maçons membres du SAC comme le procureur Chalret, comme par hasard chargé de l'affaire dès le départ. Le SAC était le "service d'ordre" du gaullisme,dont faisait

    partie le Corse Charles Pasqua.Notons aussi qu'il y a beaucoup

    de Corses dans la mafia maçonnique.

     

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    ( Vendetta Chirac/Giscard)

     

    L'ASSASSINAT DE PIERRE BOULIN

     

    PUBLIÉ LE 30 JANVIER 2013  (France 3)

     

    En diffusant à une heure de forte audience un téléfilm soutenant la thèse de l’assassinat de Robert Boulin, France 3 pose une vraie question : Quelle est la limite entre la fiction et la diffamation ?

     

     

    François Berléand dans le rôle de Robert Boulin

    Je sais bien que pour de nombreuses personnes la mort de M. Boulin est un assassinat perpétré par des hommes de main agissant pour le compte de personnages en vue ; selon les versions, soit parce que le président Giscard d’Estaing voulait faire de ce gaulliste son Premier ministre, soit parce qu’il menaçait de dévoiler des magouilles dans le financement de partis politiques. Certains ont fait de cette thèse leur gagne-pain. Chacun a, évidement, le droit de penser ce qu’il veut – et de le dire.

     

    Sous certaines réserves.

     

    Ainsi, lorsque les faits sont présentés dans une fiction, jouée au demeurant par de remarquables comédiens, cela prend une tout autre dimension. On nous a donc présenté mardi, sur une chaîne publique, en prime time un téléfilm mettant en scène l’assassinat de Robert Boulin (alors qu’un documentaire relatant des faits plus étayés avait été diffusé en deuxième partie de soirée, la veille). Un assassinat fomenté par plusieurs personnalités politiques de droite nettement désignées. Malgré l’avertissement du pré-générique, les choses sont claires : on sait qui a commandité le meurtre. Certains des protagonistes sont aujourd’hui morts, d’autres sont vivants. J’imagine la tête de la petite-fille de l’un d’entre eux arrivant à l’école pour s’entendre dire : « Alors, c’est vrai que ton papy a tué Boulin ? »

     

    Dans ce film, Messieurs Sanguinetti, Pasqua, Foccart, Debizet, Chirac, etc., sont identifiés comme les instigateurs. Les exécutants, eux, sont des membres du SAC. Et si ce crime reste impuni, c’est grâce à la complicité de plusieurs magistrats, de deux médecins légistes et de dizaines de policiers de la PJ de Versailles.

     

    De plus, dans le débat qui a suivi, Jean Charbonnel, ancien ministre et ami de Robert Boulin, nous révèle qu’Alexandre Sanguinetti (mort en 1980) lui a donné les noms « de deux personnalités politiques toujours vivantes » qui auraient participé à ce complot. Noms qu’il refuse de communiquer, sauf à un juge d’instruction.

     

     

    A partir de là, il n’y a que deux solutions : soit on rouvre le dossier pour recueillir le témoignage de tous ces gens (aussi bien les accusateurs que les accusés) ; soit on poursuit en diffamation ceux qui portent « atteinte à l’honneur et à la considération » des personnes incriminées dans ce scénario. Mais l’article 29 de la loi sur la presse s’applique-t-il à une fiction diffusée sur une chaîne de télévision 


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    Dire la vérité sur l’islam ne vous protégera pas de l’accusation d’incitation à la haine, voire du « délit de blasphème »

    PUBLIÉ PAR ROSALY LE 17 DÉCEMBRE 2019

     

     

    Alors que la gauche totalitaire progresse de plus en plus vers l’amendement ou l’abolition de la liberté d’expression, il est crucial de garder à l’esprit le fait suivant: parallèlement à la censure de tout discours jugé «politiquement incorrect » et à la mise en accusation de son orateur sous le fallacieux prétexte d’incitation à la «haine», l’application des lois islamiques sur le délit de blasphème dans le seul but de protéger l’islam de toute critique connaît un regain inquiétant.

    Tel est l’objectif de l’OCI ( l’Organisation de coopération islamique, le plus important collectif musulman du monde, regroupant 57 états musulmans, dont certains sont classés parmi les plus radicaux, appliquant la charia pure et dure. L’OCI s’est alliée à la Gauche internationale, sous l’égide d’Hilary Clinton et d’Obama, afin de promouvoir et mettre en oeuvre la censure de toute critique de l’islam (*).

     

     

    Projet largement adopté par les « élites» occidentales du multiculturalisme, qui évitent soigneusement de mentionner les origines, l’ethnie et l’appartenance religieuse des criminels, si ces derniers son des fidèles d’Allah. Dans la Grande Bretagne du XXIe siècle, où les attaques djihadistes à l’arme blanche font désormais partie du quotidien, il est interdit de se plaindre de la situation, ne serait-ce que par un simple tweet. Si vous transgressez l’ordre, vous aurez le plaisir de recevoir la visite de la police et être sévèrement réprimandé ou petite cerise très amère sur le gâteau, être arrêté si c’est votre jour de malchance. La situation est identique en Suède et en Allemagne. Achtung! La cyberpolice de la pensée veille … à ne pas froisser les sentiments délicats de la si sensible Oumma.



    Pour saisir à quel point il est inacceptable aujourd’hui de dire la vérité sur l’islam dans notre merveilleuse Société multiculturelle, si enrichie de sa belle diversité, Elizabeth Sabaditsch-Wolff a révélé son calvaire juridique en Autriche dans un livre intitulé «The Truth is No Defense» récemment publié par «New English Review Press».



    Madame Sabaditsch-Wolff est une militante autrichienne pour les Droits de l’Homme et une très courageuse activiste anti-charia. Fille de diplomate, elle a acquis une vaste expérience de l’islam, ayant vécu et travaillé dans divers pays musulmans. Elle fut même retenue en otage lors de l’invasion du Koweït par l’armée de Saddam Hussein. Elle réalisa très rapidement que la charia n’était pas compatible avec les valeurs occidentales.



    En 2009, s’exprimant devant une trentaine de personnes lors d’un séminaire intitulé: «Connaissance élémentaire de l’islam» Madame Sabaditsch-Wolff critiqua non seulement la condition des femmes dans les pays arabo-musulmans et la pratique du djihad en Iran et en Libye, mais elle osa manquer de respect envers Mahomet, l’intouchable prophète bien-aimé des musulmans. Elle assimila, en effet, le «mariage» de Mahomet avec Aïcha , une enfant à peine âgée de 6 ans à de la pédophilie, en déclarant : « De quoi s’agit-il, si ce n’est de la pédophilie ? » Elle souhaitait par là alerter sur la pratique du mariage des filles prépubères dans la culture musulmane, suivant l’exemple de Mahomet qui épousa Aïcha âgée de six ans et consomma ce mariage, quand la fillette eut neuf ans.





     

    Dénoncée par un vile journaliste présent dans la salle, adepte de la délation, elle fut condamnée en 2011 par les juridictions autrichiennes pour « dénigrement de doctrine religieuse «, infraction prévue à l’article 188 du Code pénal autrichien. Accusée d’avoir prononcé un «discours de haine» sur l’islam et qualifié Mahomet de pédophile, le tribunal jugea que son affirmation sur Mahomet était diffamatoire et insultante envers l’islam et son prophète et la condamna à une amende de 480 Euros ou une peine de substitution de 60 jours de prison, ainsi qu’aux dépens.



    Le 20 décembre 2011, la cour d’appel de la province de Vienne (Oberlandesgericht Wien) confirma le jugement de première instance.



    Commença alors une odyssée juridique kafkaïenne, qui aboutit à sa condamnation en 2013 pour avoir «dénigré les enseignements d’une religion reconnue légalement», à savoir, la seule, l’unique, l’intouchable : l’islam. Peut-on imaginer, ne serait-ce que l’espace d’un instant, qu’une personne puisse être condamnée pour avoir dénigré le christianisme? Même pas en rêve! La liberté d’expression serait immédiatement invoquée. Mais quand il s’agit de la tromperie la plus réussie de l’Humanité, le seul fait d’émettre la moindre critique, fait de vous un coupable, sur lequel s’abat impitoyable le glaive inique de la justice.



    Arguant du fait que sa liberté d’expression ne devait pas céder le pas devant le respect de Mahomet et la sensibilité religieuse des musulmans, elle introduisit alors un recours auprès de la Cour européenne des Droits de l’Homme, confiante en la justice de cette noble institution. Hélas, en Europe, il n’y a pas de Premier Amendement autorisant la liberté de parole, comme aux USA. Par conséquent, « dire la vérité n’est pas un moyen de défense» quand il s’agit de l’islam. La CEDH (dont les fondements  et les membres sont maçonniques) rendit son arrêt le 18 octobre 2018. Elle considéra que les propos en cause étaient de « nature à susciter une indignation justifiée » des musulmans et constituaient « une violation malveillante de l’esprit de tolérance à la base de la société démocratique » risquant « de mettre en danger la paix religieuse ». Elle conclut donc que la condamnation de la conférencière était justifiée au regard de la Convention européenne des Droits de l’Homme.



    Cette décision entérina le choix de la justice autrichienne de faire primer « le droit des autres personnes à protéger leurs convictions religieuses » sur « le droit de la plaignante à la liberté d’expression.» Belle hypocrisie, quand on sait que seule la critique de l’islam est punissable.



    Suite aux polémiques suscitées par cette condamnation injuste, qui portait atteinte à la liberté d’expression, la CEDH (maçonnique) accepta de reporter au 18 mars 2019 la demande de renvoi en Grande Chambre.





     

    Hélas, la décision funeste de la CEDH (maçonnique) tomba comme un couperet ce jour là. La CEDH refusa de renvoyer l’affaire E.S. contre Autriche en appel en Grande Chambre. La condamnation pénale de Madame Sabaditsch-Wolff pour avoir assimilé l’union de Mahomet (56 ans) à Aïcha (9 ans) à de la pédophilie était ainsi devenue définitive. Désormais, dire la vérité qui dérange fait de vous un criminel, surtout quand cette vérité concerne une certaine «religion».



    La CEDH (maçonnique) est cette instance de justice qui interdit à un gouvernement occidental d’expulser un terroriste islamiste vers son pays d’origine, si ce dernier risque la torture et/ou la mort. Le droit à la sécurité du djihadiste terroriste prime sur le droit à la sécurité des citoyens européens. Les Droits de l’Homme à géométrie variable, toujours en sens unique, direction La Mecque.



    La CEDH censure ainsi la critique de l’islam au nom du vivre-ensemble, mais non la critique du Christianisme, encore moins l’obscénité à l’égard des symboles chrétiens, au nom de cette même liberté d’expression. Nous vivons dans le monde de l’Absurdie! Seul l’islam transforme la raison en déraison, le bon sens en folie! La peur de l’islam plonge l’Occident dans un océan de décisions les unes plus aberrantes que les autres, toujours au détriment de nos libertés et de nos valeurs.



    Evidemment, la décision de la CEDH remplit de joie le monde musulman . Al – Azhar, la grande université de la tolérance islamique et du respect des droits de l’homme selon la charia salua sa «courageuse» décision et l’interpréta comme une condamnation générale des «blasphèmes contre le prophète». Le PM du Pakistan, Imran Khan, un modèle de tolérance islamique, qui soutient la peine de mort ou la prison à vie pour les supposés « blasphémateurs » félicita le CEDH et demanda aux pays européens de «redoubler d’efforts» pour lutter contre ces criminels de blasphémateurs occidentaux.

     

    La CEDH peut être fière du travail accompli. Par sa lâche décision , elle a fait reculer «démocratiquement» la liberté d’expression.



    Voilà à quoi ressemble le totalitarisme dans nos belles démocraties. Le délit de blasphème est de retour, conformément aux voeux de l’OCI. « Allahou akbar ! »



    «Emma et Aïcha»



    Madame Sabaditsch-Wolff se trouvait récemment à Los Angeles pour la promotion de son livre «The Truth is no Defense (La Vérité ne vous défend pas)



    Contactée par le journaliste et écrivain Mark Tapson, membre du «Shillman Fellow on Popular Culture for the David Horowitz Freedom Center» , elle accepta gracieusement de répondre à ses questions.



    Mark Tapson: « Vous préfacez votre livre en juxtaposant les vies de deux fillettes âgées de 9 ans «Emma» et «Aïcha, qui pourraient être très semblables, à l’exception des cultures dans lesquelles elles vivent : Emma vit dans la culture occidentale et Aïcha dans la culture islamique. Pourquoi avez-vous choisi de commencer le livre de cette façon?»



    Elisabeth Sabaditsch-Wolff: «j’ai choisi ces deux fillettes et leur histoire pour une seule raison: il existe des millions d’Aïcha dans le monde islamique et des millions d’Emma dans le monde occidental non (encore) islamique. Nous avons toujours le choix: voulons-nous que nos Emma deviennent des Aïcha? Ou allons-nous protéger nos Emma et les empêcher de mener la vie des Aïcha? Mon choix est clair. Quel est le vôtre?»



    MT: «Quand avez-vous réalisé pour la première fois que pour les élites multiculturelles européennes, déterminées à protéger l’islam de toute critique, dire la vérité n’est vraiment pas un système de défense?»



    EWS: ».«Je l’ai réalisé, quand au cours des procédures, le juge ajouta à sa discrétion l’accusation de «dénigrement» des enseignements d’une religion légalement reconnue . Le fait d’avoir dit la vérité lors de mes séminaires n’avait aucune importance. Cette vérité fut considérée lors de l’appel comme «une opinion excessive.»



    MT: « Au cours de votre séjour au Koweït, vous avez posé à une jeune femme koweïtienne, une question sur son abaya, son vêtement islamique et vous écrivez que sa réponse a depuis guidé votre critique de l’islam. Pouvez-vous développer.»



    ESW: «En effet, la réponse de cette jeune femme a guidé ma critique de l’islam. Nous commettons une grave erreur de croire que le hijab ou l’abaya ne soit qu’un morceau de tissu anodin. C’est au contraire un mode de vie, une partie du corps de la femme musulmane. Demandez-lui de l’ôter et vous lui coupez une partie de son corps. Il n’existe aucun compromis en ce qui concerne les vêtements islamiques des musulmanes : soit il est autorisé, soit il est interdit. S’il est autorisé, cela permet à un pays non musulman de se transformer progressivement en pays islamique. Il suffit d’observer les villes comme Londres, Bruxelles, et en particulier sa banlieue de Molenbeek, la capitale djihadiste de l’Europe, ou Berlin avec son antisémitisme désormais endémique. Le hijab a pavé la voie à la révolution islamique en Iran en 1978 et 1979. Il agit de même en Europe depuis plus de deux décennies.»



    MT: «Vous mentionnez, que les expériences vécues lors de vos séjours dans les pays musulmans vous ont convaincue, qu’il y avait quelque chose qui ne tournait vraiment pas rond dans l’islam, mais ce qui vous a réellement mise en colère fut la lecture du livre de Jaya Gopal » Gabriel’s Whisperings» (Les chuchotements de Gabriel) un livre sur la doctrine islamique en 2006 ou 2007. Pouvez-vous décrire brièvement ce qui vous avez tellement terrifiée dans ce livre?»



    ESW: «Je fus terrifiée d’apprendre que tout ce que j’avais vécu dans les différents pays islamiques n’était pas juste une anomalie humaine, comme je le pensais, mais était en fait enraciné dans la doctrine islamique. Je savais et j’avais rencontré de nombreux musulmans qui n’aimaient pas s’associer avec des non musulmans, mais également avec des musulmans d’origine non arabe, mais découvrir que cela faisait partie intégrante de la religion islamique me choqua profondément.



    MT: «Vous terminez votre livre sur une note d’optimisme et de détermination «churchillienne», mais compte tenu de la vague montante contre le Premier Amendement ici aux USA, demeurez-vous optimiste quant à la persistance d’une Amérique, phare de la liberté d’expression pour le monde, dans les années à venir?



    ESW: «Je reste optimiste, car l’Amérique possède toujours la liberté de se battre pour la Liberté, comme l’a résumé de manière très succinte mon ami Eric Metaxas. L’Amérique et Israël représentent le dernier espoir de ce monde. Les libertés américaines sont la référence en or de la Liberté. Par conséquent, l’Amérique ne doit pas tomber. Je souhaite profondément qu’en 2020, le peuple américain aille voter en gardant cela à l’esprit. Les hommes et les femmes épris de liberté comptent sur vous.»



    MT: «Quelle est votre prochaine étape dans la poursuite de ce combat? Que peuvent faire les citoyens américains pour défendre leur propre liberté?



    ESW: «Légalement, le combat pour la liberté en Europe, c’est terminé pour moi. J’ai fait ma part et j’ai perdu, au détriment du droit des Européens à la liberté d’expression. Je me concentre maintenant sur l’Amérique pour informer les Américains de l’importance du Premier Amendement. Je me tiens à vos côtés, peuple américain, dans votre lutte pour la liberté d’expression, car votre défaite sera aussi la mienne. (et celle de l’Occident) . L’Amérique ne doit pas tomber comme l’Europe est tombée. Vous avez encore vos libertés et vous devez exercer vos droits à la liberté , ces droits, qui vous ont été donnés par Dieu. Ne les tenez jamais pour acquis, jamais!»



    Et cette courageuse combattante pour la liberté a bien raison. Aujourd’hui, l’OCI et ses complices occidentaux veillent à restreindre nos libertés et à imposer le délit de blasphème, non pas brutalement, du moins pas encore, par crainte d’une révolte généralisée, mais peu à peu de manière hypocrite, fielleuse, machiavélique.



    En 2012, lors d’une conférence au Parlement européen, Alexandre del Valle, géopoliticien, spécialiste de l’islam radical et pourfendeur du politiquement correct, si cher à la bien-pensance au pouvoir, a mis en garde contre les dangers de l’OCI et « du Processus d’Istanbul» (*)

     

     

    La traduction du discours en français peut aussi être lue en cliquant sur le lien ci-dessous.



    http://www.danilette.com/article-les-dangers-du-processus-d-istanbul-alexandre-del-valle-109363346.html



    Depuis ce discours, la liberté d’expression ne cesse de régresser et l’islamisation de l’Occident de progresser, avec la collaboration de nos «élites» dirigeantes. Le délit de blasphème s’applique de plus en plus souvent de manière insidieuse, afin de ne pas effrayer les moutons Européens et ce avec la complicité de l’ONU, de l’UE, de nos gouvernements.



    Rappelons que l’objectif principal de l’OCI, financée par les pays islamiques à travers le monde et dont le siège est en Arabie Saoudite, est de faire pression sur l’Europe et les Etats-Unis en leur faisant adopter des lois qui interdiraient tout «stéréotype négatif de l’islam.»



    Depuis la fin des années 90, l’OCI a fait la promotion du très pervers «Processus d’Istanbul »qui vise à criminaliser toute critique de l’islam, en faisant inscrire dans le droit international une interdiction à l’échelle mondiale de toute critique de l’Islam et de la loi islamique, la charia.



    Au cours des dernières années, l’OCI s’est engagée dans une offensive diplomatique, tous azimuts, dans le but de convaincre les démocraties occidentales à mettre en œuvre la résolution 16-18, et a appelé tous les pays à lutter contre «l’intolérance, les stéréotypes négatifs et la stigmatisation de la religion… et de la croyance.»



    L’adoption de la Résolution 16-18, par le Conseil des Droits de l’Homme à Genève en Mars 2011 (avec le soutien de l’Administration Obama), en complément de la résolution 66-167, parrainée par l’OCI, qui avait été discrètement approuvée par l’Assemblée générale des 193 membres de l’ONU le 19 décembre 2011, est considérée comme une étape importante dans les efforts de l’OCI pour faire progresser le concept juridique international de la diffamation de l’islam.



    Dans son livre, intitulé L’Europe, la mondialisation et l’avènement du califat universel *, Bat Ye’or analyse en profondeur la relation opaque entre l’UE et l’OCI, qu’elle décrit comme une sorte de califat universel, exerçant un pouvoir important via l’UE, l’ONU et autres organisations internationales.



    Bat Ye’or y décrit un manuel de stratégie de l’OCI?: «Stratégie de l’Action culturelle islamique en Occident», dans lequel l’OCI affirme que «les communautés d’immigrants musulmans en Europe font partie de la nation islamique» et recommande «une série de mesures visant à empêcher l’intégration et l’assimilation des musulmans dans la culture européenne.»



    Selon Bat Ye’or, le califat est vivant et en pleine croissance en Europe. Il a avancé à travers la négation de dangers et «l’obfuscation » ou opacification de l’histoire. Il a progressé sur les tapis dorés dans les couloirs du dialogue, le réseau des Alliances et partenariats, dans la corruption de ses dirigeants, des intellectuels et des ONG, en particulier au sein des Nations Unies.



    Nous voilà avertis ?!



    Après le Pacte des migrations de l’ONU,( d'origine maçonnique) destiné avant tout à promouvoir légalement l’invasion musulmane de l’Occident, à quand le Pacte «non contraignant» contre l’islamophobie par l’imposition officielle du délit de blasphème pour la plus grande joie des 57 pays musulmans, membres de l’OCI??





    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.



    Sources :



    «The truth is no Defense» by M. Tapson (FrontPage Mag)

    https://youtu.be/QBio7tbCy0w

     

    ( N.B: Au sujet de la ligue des droits de l'homme qui est d'origine maçonnique voir mon article sur ce même blog,qui fournit les preuves nécessaires.Voir aussi mon article:"comment les francs maçons ont développé l'Islam dans le monde")






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